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  Tracteur SOCIETE FRANCAISE VIERZON

 

     Société Française
  de Matériel Agricole et Industriel
  Rue de la Gare     
  VIERZON (Cher)

 

Un menuisier nommé de Célestin Gérard s’installe à 27 ans en octobre 1848 à Vierzon, né d’une famille d’agriculteur des Vosges, formé par les compagnons du devoir. Il construit pour son père sa première batteuse.Cette batteuse était en fait une dépiqueuse, machine qui sépare le grain de l’épi , le grain étant nettoyé plus tard dans un tarare. Sitot installé il a des commandes de batteuses, de coupes racines, de tarares. Son matériel en démonstration de fermes en fermes lui vaut la notoriété et devient le premier entrepreneur de battage. A partir de 1861 il adjoint la construction de locomobiles à celle des batteuses. En 30 ans il sorti de son usine 1600 locomobiles et 2600 batteuses. Il fut un patron social proche de ses ouvriers. Il céde son usine en 1879 à un consorsium d’hommes d’affaires dont Mr Lucien Arbel est le principal administrateur. Il s’éteint en 1885 à 75 ans.
La société française construit ensuite des moteurs agricoles à explosion vers 1895 et des moteurs industriels. Vers la fin du siècle la société se met à fabriquer des locomotives routières jusqu’en 1937 surtout pour les entreprises de battage.. Pendant la Grande Guerre la société fabrique du matériel pour l’armée. A partir des années 30 la vapeur disparait au profit des tracteurs à huile lourde particulièrement Lanz. La société doit réagir pour ne pas disparaître, elle conçoit un tracteur robuste, simple, puissant, consommant tous combustibles pétroliers, en quelques mois juste avant sa liquidation en 1933. Les mauvaises langues diront que c’est une copie du Lanz .....La construction de tracteurs SFV se poursuivra jusqu’en 1958 .
En cette fin d’année la société est reprise par l’américain Case. Ainsi la SFMAI devient SFCMAI : Société française Case de matériel agricole et industriel.
Aprés la guerre le développement des moissonneuses-batteuses fait remplacer la production de batteuses, la production débute en 1948 par des tractées puis des automotrices.

                      Principe de fonctionnement des moteurs semi-diesel de la Société Française.

Le piston est en point mort bas.Les gaz d’échappement sont évacués en E poussé par l’air frais entrant par A lumière de balayage,stocké sous pression en C .La forme du sommet du piston P évite le mélange des deux fluides. Dès que le piston revient vers l’avant, dans la chambre B le carburant est injecté par I .Dans cette chambre séparée du cylindre le carburant arrive sur une masse chaude dite "boule chaude" où il se vaporise et se mélange à l’air .Les clapets S laissent rentrer l’air dans C venant du filtre à air.
Le piston compresse l’air aprés avoir obstrué les lumières E et A . La pression plus la chaleur de la boule à 600° produit l’explosion du mélange lorsque le piston arrive au point mort haut.
Le temps moteur commence par le recul du piston, qui va compressé l’air dans C les clapets S se refermant.Les lumières E puis A vont être de nouveaux ouvertes et le cycle recommence.
On a donc un système trés simple sans soupapes et autres culbuteurs.

LE VIERZON 302 : un sacré "numéro"

La décoration en tête de page utilisant le nouveau logo tricolore sur une composition florale champêtre a fait son apparition vers 1950 sur le 302.
Une décoration plus sommaire reprenant les initiales de la marque en rouge cerclées de jaune est rencontrée à partir des années 1955 sur les 201,302,402,551 et 552.

 

Le logo rassemble les tours de Vierzon, les initiales de la marque étendues à celle de la ville et patriotisme oblige, les couleurs de la France.

Mon 302 au moment de son acquisition à Caussade.

Le 302 est le successeur du HV2 en 1950. Alésage de 180 mm et une couse de 210 mm donnant une cylindrée de 5350cm3. Le moteur est stabilisé par un régulateur à double effet à un régime normal de 800 tr/mn. Ses 27/30 chevaux lui permettent de tirer en toute circonstances une charrue à deux socs de 12 pouces.Poids 2200 kg.
Boite de vitesse à cinq rapports avant. Il sera construit pendant 8 ans, carrière la plus longue de tous les SFV.

Mon 302 fut construit en 1955  N° 11362
Il a donc le nouveau filtre à air sous le réservoir mais il n’a pas encore de démarreur qui viendra seulement l’année suivante.
Il démarre sur l’essence pour passer ensuite sur le gasoil, mais c’est plus spectaculaire de chauffer la "boule"au chalumeau et de le démarrer directement au gasoil.

 

Le dispositif pour le lancement sur l’essence est composé d’une bobine haute tension, d’un vibreur et d’une bougie d’allumage classique.
Le lot de bord comprenait une lampe à essence, suspendue à la culasse pendant l’opération de chauffe, maintenant un chalumeau au gaz est plus sécurisant à utiliser.

                     

                                                                                                         le 302 en visite à Vierzon

LE VIERZON 201 : Le "populaire"

Deux ans après le lancement du 302, la Société française étend sa gamme vers le bas, pour les exploitations "familiales".C’est un tracteur capable de labourer avec une charrue monosoc en tout terrain.
Moteur toujours selon le même principe mais avec un alésage de 155 mm pour une course de 177 mm soit une cylindrée de 3207cm3. Sa puissance est de 22 chevaux à 1000 tr/mn.
Il est pourvu d’un démarreur électrique, démarrage sur l’essence puis gasoil, ou gasoil en chauffant la boule.
Produit de 1953 à 1958
Mon tracteur, pas encore restauré, est de 1955 avec le N°104279. ( avec CG)

LE VIERZON Super 202

Super 202 de 1958     Produit de 1958 à1959
N° 114162 (avec CG)
Cylindrée 3210 cm3
27 cv à1200tr/mn
Démarrage essence puis gasoil, sans démarreur installé sur ce spécimen.
2 préfectionnements: le visamatic( contrôleur visuel de fonctionnement et le climatisor (chauffage du poste de conduite) progrès décisif sur un tracteur agricole.
Le capot est en matière plastique résistant très mal au viellissement comme le siège.
Pneus Arrières 9 - 24 (norme 10 - 28)
         Avant   500 - 15
Non tournant, à restaurer, pneus HS

LE VIERZON Super 204

Le tracteur de la dernière chance le Super 204 
modèle présenté le Type S 204 V (voie étroite)
N° 414112 (sans CG)
Moteur toujours à boule chaude obsolète à sa sortie fin 1959 c’est le drenier vrai Vierzon monocylyndre.
Nouveuté: la pompe hydraulique est entraînée par le vilbrequin par une courroie et une vitesse rampante en obtion pour les maraîchers.
Démarrage essence puis gas oil avec démémarreur.
Le capot plastique est le même que le 202.très fragile dans le temps comme le siège.
Pneus arrières11.2  - 28
         Avant 155 - 15
Tournant mais a restaurer et pneus HS


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